Vous avez craqué. Une craquée de boulot aura eu raison de vous. Groupwise manque de sagesse collective, pollué par les mails, les CC dont on n’a que faire.
Vos 103% quasi-quotidiens de dépassement de capacité, vous obligent à passer un sale quart d’heure journalier à jeter, archiver, pdf-iser tous ces courriers que vous n’aurez d’ailleurs jamais le temps d’ouvrir, et qui coûteront cher en péta octets de mémoire, afin de documenter chacune des décisions ou indécisions.
Vous buguez et avez occulté les 60 logins pin-puk pourtant pain quotidien. Attention aux boulettes! Vous êtes en état de sur-vigilance. Vos zooms sont déréglés, le macro-le micro tout est comme « embourbé ».
Ayant perdu le champ, la perspective, vous errez dans vos différents univers pro-perso, en cherchant votre habituel sens des priorités, mais ne le trouvez pas. Il est perdu, confus, est en pleine réflexion, loin de vous, et vous ne pouvez en faire usage.
prenez vous en main
Vous avez craqué, mais va falloir que cela ne péréclite-prétérite pas le bon déroulement des activités de votre service et des projets. Va falloir soigner tout ça vite, que ça ne laisse pas de traces .. et même si ce sont de vrais drames humains qui se cachent derrière ces pétages de plomb, en 3 jours maxi, ça devrait rentrer dans l’ordre, en passant par la case médocs ça devrait se réduire sans trop de frais et en toute discrétion.
Vous ne devriez même pas vous en apercevoir (comme sur un escalator, laissez-vous glisser..) les autres d’ailleurs non plus. Va pas falloir vous apitoyer sur vous-même pour si peu, cette solution efficiente et économique vous permettra de vous remettre en scène au galop, quelque part où se trouve votre vie, pas pis pas mieux, juste là où vous étiez resté..
surtout ne pas s’epancher
Z’allez pas nous faire le coup du burn-out voyons! C’est juste un effet tendance, reprenez-vous! Cessez de biler. Adoptez-donc ce rire nerveux de bienséance et servez-le à toutes les sauces: embarras, désinvolture, coup tordu, jeu de pouvoir, désintérêt, hypocrisie de conséquence; le rire nerveux arrivera à tout faire passer…
Mettez-vous sur pilote automatique quelques temps, le temps fera le reste pour vous..

La bonne distance
Il est question de la bonne distance aussi. Cette sorte de perpétuelle schizophrénie entre fonction et poste.
Passer plusieurs années dans la même position, à avoir bravé vents et tempêtes, à faire corps avec l’équipage, à s’être constamment adapté à la nouvelle philosophie identitaire que venait apporter chaque nouvelle formation (direction).
De naviguer, à être pilotés, le cockpit ainsi formé, le vent NPM (new public management) souffla, le nombre de MPN (manipulateurs pervers narcissiques) explosa. De nouveaux ministères apparaissent et disparaissent aussi vite, des reliquats d’appellations, d’unions entre confréries persistent quand-même. Avec vos quelques années d’ancienneté, vous passez aux yeux de certains pour un traître. On voit en vous l’ancien pouvoir, toute référence au passé les remplit de haine, ainsi vous devez faire table rase, tout en pouvant « sur besoin », « sur demande » être capable de réitérer, restituer, rendre compte de ce qui a été.
C’est peut être la posture contemporaine à adopter avec le travail, afin de ne pas « morfler » et de rester au top? : pas plus de cinq ans en poste entre 35 et 50 ans. Avant, après, ça se discute ..
Tout est question de conjoncture, vous devriez vous en remettre à Dieu, aux astres, à Sainte-Rita, lâcher-prise, pas trop prendre tout ça au sérieux.
Écouter vos tripes, ressentir, pressentir, tout ça est somme toute très intuitif. Se détacher constamment, on pourrait presque y voir une quête initiatique dans cette posture que nous impose le monde du travail, afin d’être « bankable », employable, corvéable à fond les turbines.
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