Inimitable Derrick

Trouvé sur le oueb et partagé par un Facebookien d’ami qui alimentait son feu blog « cacadwouha« , qui s’est tumblrisé avec le temps.., de florilèges en tout genre :  à l’effigie de notre incroyable vintage héro des années 70-80, l’inspecteur Derrick, la figurine de Stefan porte la référence suivante : « Derrick l’inspecteur téméraire ou Der Furchtdose Inspektor en allemand »…

Ahhh Horst Tappert, tes yeux globuleux restent inimitables!

Apparue en 1974 sur les télés allemandes, cette série policière met en scène les aventures pas trop trépidantes, mais hautes en couleurs criardes des années 70, de l’inspecteur Derrick et de son adjoint Harry, dans la ville de Münich.

«Une fois habitué au grand homme à la perruque et au trenchcoat –qui apparaissait calme et réfléchi, compréhensif et solitaire, mais cependant décidé, avec des exigeances morales et une profondeur psychologique– , le téléspectateur allemand ne veut plus se passer de lui.»

Et c’est ainsi, selon Slate, que Derrick, «plus connu que le Pape» en Allemagne d’après Der Tagesspiegel, devint un succès planétaire, la série allemande la plus diffusée dans le monde : 102 pays achèterent les droits de diffusion.
Il faudra attendre 1986 pour que le célèbre inspecteur arrive dans les salons des familles françaises.

Sa page Wikipédia fournit de bonnes analyses de la série.

« Derrick aura, en 24 ans, démasqué 282 coupables, vu 344 cadavres, sorti 10 fois seulement son pistolet et laissé échapper 3 meurtriers. La série est connue pour son rythme très lent et son absence d’action, qui font qu’elle est très souvent tournée en dérision« .

Les auteurs du Dictionnaire des séries analysèrent les caractéristiques de la série.

La série est vue comme conservatrice, pessimiste, voire réactionnaire. Derrick ainsi « représente une figure paternelle, asexuée, rationnelle et compatissante dans un monde en perte de repères moraux, gagnée par une corruption généralisée ».

On pointe aussi la stagnation parfois absurde de la série : « Derrick traverse les années 70, 80 et 90, sans changer, ou presque. Les acteurs vieillissent, mais l’attitude des personnages, leur environnement, les scénarios, ne bougent pas. En 1998, le bureau des deux inspecteurs est le même qu’en 1974, disposé à l’identique, sans fax ni ordinateur. […] Stephan Derrick n’a jamais changé de montre ni de coiffure (une perruque).
Et Harry Klein n’a jamais eu de promotion. ». Et le dernier épisode ne se résout pas à des adieux car il « ne montre pas la mort de son héros (une habitude du genre), ni même sa retraite (pourtant plausible). Non : Derrick est muté à la tête d’Europol.
Il déménage de Munich à Bruxelles, et c’est un maximum. En fait, il est toujours là.
Il pourrait revenir ».

Derrick le grand cascadeur

En 2013, la révélation de l’appartenance d’Horst Tappert à la Waffen-SS durant sa jeunesse avait terni l’image de la série, et plusieurs chaînes de télévision, parmi lesquelles France 3, avaient suspendu sa diffusion. Qu’importe le passé de l’acteur principal, la Frankurter Neue Presse préfère retenir de la série le rôle bénéfique qu’elle joué vis-à-vis de l’image de l’Allemagne dans le monde : « Ce n’est pas pour rien que la série a décroché de nombreux prix à l’étranger au motif que Derrick a bien plus œuvré pour l’entente entre l’Allemagne et les autres nations que les gouvernements des États après la Seconde guerre mondiale ».


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