Pif-Gadget

Allez fait pas beau aujourd’hui : écoutons l’histoire de Pif Gadget !!!
Sorti en 2004, le documentaire de Thomas Baumgartner, c’est sur ARTE Radio.

Selon un article de 1975 du journal Le Monde, « C’est dans un vieil immeuble de la rue La Fayette à Paris, au fond d’un labyrinthe de bureaux bien pire qu’une cité casbec, que se mitonne, jour après jour, la curieuse alchimie des éditions Vaillant un mélange sulfureux de l’artisanat et du marketing de la BD et de l’agressivité commerciale, du langage pifesque et d’attendus technocratiques« .

3 generations

Ma sœur en 1969 a ouvert le premier numéro bardé d’un gadget et ce fut le haricot sauteur. 1987, c’est à mon tour de découvrir le magazine. 2004, ce sera mon fils qui à travers quelques numéros aura le plaisir lui aussi tester le haricot sauteur et d’en être lecteur aussi.

Un documentaire Arte France est sorti en 2014, « Pif, l’envers du décor ». Produit par Guillaume Prodovnik, dont voici le pitch :
« Dès le début du 20e siècle, avant même le Front populaire, la France connut une tradition de « BD de gauche ». Pif gadget en fut l’apogée. Lancé en 1969 par les Éditions Vaillant sous l’égide du Parti communiste français, le magazine jeunesse fut le phénomène d’édition le plus incroyable des années 1970-1980, flirtant parfois avec le million d’exemplaires. Quatre fois plus que Mickey, son rival le plus sérieux ! Militant et transmetteur de valeurs – humanistes et internationalistes –, novateur avec ses « gadgets », cet hebdomadaire initiatique brillait aussi par ses séries cultes et les talents qui y publiaient : Goscinny, Gotlib, Mandryka, Uderzo et même Hugo Pratt… Mais le succès provoque une lutte interne entre artistes et marketing, d’autant que Pif et ses licences internationales rapportent beaucoup d’argent au PCF. En retraçant son extraordinaire épopée sur le mode « Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes », et à travers les témoignages émus d’anciens lecteurs qui ont grandi avec lui et d’acteurs du journal, ce documentaire jubilatoire illustre sa modernité. Au faîte de sa gloire, le magazine racontait son époque : l’engouement pour le plastique du début des années 1970 avec le gadget, l’émergence de l’érotisme dans ses pages, la sensibilisation progressive des lecteurs à l’écologie… Avant le déclin dans les années 1980, jusqu’à la chute, concomitante à celle de l’URSS ».

Sur le site du magazine, qui depuis 2020 essaie de se refaire une place dans le monde cataclysmique de l’édition papier des magazines 8-12 ans qui deviennent rares au bataillon, tu trouveras une page avec un peu d’histoire.

Si l’envie te prenait de commander le numéro contenant les gadgets les plus populaires, soit les pois sauteurs du Mexique ou les Pifises comme goodies ou encore de contempler les couvertures un site les recense.

Résistance

Édité par le Parti communiste, il est financé par les résistants qui en deviennent actionnaires. Tout d’abord prénommé “Le jeune patriote », puis “Vaillant” pour devenir “Pif Gadget” en 1969. De base, il n’était pas principalement composé de bandes-dessinées. Mais les éditeurs ont invité de grands talents de la bande-dessinée, la ligne rédactionnelle étant de faire découvrir aux jeunes lecteurs de nouvelles perspectives. Corto Maltese, Rahan. Pied de nez et innovations, anecdotes. A l’instar du journal de Mickey, le magazine propose des récits d’hommes sauvages, vaillants, des rapports revisités aux populations autochtones.

le fameux gadget

Que cela soit le collier de Rahan, les haricots sauteurs ou les pifises (Artemia salida ), on a tous gardé un souvenir vivace de ce gadget. Je me rappelle d’un stick de plastique tout cranté qu’il fallait actionner dans un piston et entre le vinyl et l’orgue de barbarie, des chansons, refrains s’en dégageaient.
Réflexion sur les contenus après une baisse du lectorat en 1968 et le lancement de l’objet, du gadget. Pari risqué pour les éditions Vaillant à l’époque. Jusqu’au mode d’emploi pour la confection d’un flipper électrique. Mega ambitieux.

Et plus récemment un youtubeur Frédéric Molas a dédié un épisode de son podcast « Bazar du Grenier« 

placid et muzo

Placid et Muzo sont créés par Cabrero Arnal (dessins) et Pierre Olivier (textes). Selon dGé, « Autant un couple qu’un duo (ils vivent ensemble), ils sont inséparables mais ne cessent de se quereller. En effet, Placid se caractérise par sa gourmandise et sa paresse, tandis que Muzo, un poil autoritaire, veut tout diriger dans la maison et faire travailler Placid« .


En savoir plus sur Salsepaspareille

Subscribe to get the latest posts sent to your email.