C’est un rapport bien particulier que celui au temps qui est limité.
Temps de repos. Délai à disposition avant de rendre un travail.
Délai de congé.
Ce rapport au temps, à soi, somme toute très personnel, peut parfois raviver des blessures liées à l’estime de soi, la gestion de la culpabilité.
Il y a pléthore d’aspects et de problématiques qui peuvent se réactiver dans ces moments de dépassement, lors d’un travail effectué. Toutes ces projections que l’on se fait (ou pas) sur ce que les autres attendent de nous.
En fonction de son type d’attachement et des problématiques qui peuvent en découler, il sera nécessaire d’initier intérieurement des moments de soins thérapeutiques assimilés à du « parenting » (soutien parental avec soi) et ainsi engager un dialogue intérieur avec notre moi (l’enfant) blessé , lorsque des situations appuient sur ces points sensibles.
Prendre soin de soi. Vaste programme
Lors de congés, c’est parfois tout l’enjeu reporté sur ces brefs moments de break avec soi, qui sont parfois trop ambitieux ou simplement teintés de tristesse toute relative : séparation, célibat, voyage en famille solo ou seul. Ou challenging pour les familles recomposées, les vacances comme test de projets de vies communes.
Voire parfois juste la notion de voyage génère de l’angoisse, tant elle met la barre haute dans nos attentes, tant nous y avons porté plein d’espoirs et heureuses attentes ou elle nous renvoie à un sentiment d’insécurité également .
Cet article de Slate en décrit quelques unes des manifestations et causes. On ne parle pas d’hodophobie, peur panique de voyager, mais de l’idée de, et la projection et l’angoisse qu’un voyage peut soudainement générer les jours précédents le départ.
Parfois les objectifs ne sont pas atteints. Peut-être étaient-ils d’emblée inatteignables? Tant ces voix intérieures étaient tout bonnement pleine de négativité : tu ne vas pas y arriver, tu es tout-e seul-e.
Ah ces moments difficiles avec soi-même qu’il faut avoir passé, afin de retourner ensuite à plus de sérénité, car les attentes auront été délibérément revues à la baisse l’année suivante.
Prendre congé de son travail. Partir
C’est étrange et particulier ce blues qui vous prend avant de démissionner. Mettre de côté toutes ses insécurités, toutes ses peurs. Lâcher prise, lâcher tout. Visualiser ce mouvement comme une action bénéfique, comme un cadeau que vous vous offrez, après avoir lutté tant bien que mal, vous être accrochée, en avoir avalé, bruxé la nuit, serré les dents. Vous voilà libérée.
Bien évidemment il y aura les étapes du deuil qui vont s’opérer. Ceci fait partie de l’expérience.
« Trans-Europe Express » de Kraftwerk
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